Le Conseil national du développement et de la solidarité internationale
Le Conseil s’est réuni à l’occasion du lancement de l’année européenne pour le développement. Voici les principaux sujets abordés lors de son ouverture par Mme Annick Girardin, secrétaire d'État chargée du développement et de la Francophonie.
Un début d’année 2015 marquée par un regain de violence
« Ce regain de violence ne fait que renforcer ma détermination à agir dans le domaine qui nous réunit aujourd'hui, celui du développement, celui de la solidarité entre les hommes, celui de la solidarité entre les peuples…
Ce message, il est déjà porté par la communauté du développement réunie ici aujourd'hui, et qui chaque jour agit pour construire un monde plus juste, plus ouvert, et plus solidaire…
Agir pour le développement c'est agir pour préserver la paix, c'est combattre la misère et l'exclusion, qui sont bien souvent le terrain et le terreau de la haine et de la terreur. »
Trois grands rendez vous pour la planète et ses habitants
Addis-Abeba - le financement du développement
« En juillet, ce sera l'occasion de faire le point sur nos objectifs financiers, et notamment l'objectif de 0,7 % que nous nous sommes fixés. Ce sera aussi l'occasion de rebattre les cartes de la solidarité internationale. De poser les bases d'un nouveau système de financement du développement, plus ambitieux, plus collectif plus efficace, plus juste et plus transparent…
Face à des défis comme la couverture sanitaire universelle, l'accès durable à l'énergie pour tous, la mobilisation de tous les acteurs est indispensable. Les entreprises, les collectivités territoriales ont des responsabilités particulières. Sans elles, sans leur implication, on ne pourra pas construire de société vraiment durable. C'est le sens du groupe de travail sur le financement du développement durable que ce ministère a lancé…
Le rôle des États, c'est de fixer des cadres clairs pour permettre l'action de chacun…
Le développement durable, c'est l'intérêt de tous. Personne ne fera de commerce et de profit sur une planète confrontée au chaos climatique, ou en proie à des tensions sociales violentes plongeant leurs racines dans un creusement des inégalités et des injustices. »
New-York - Les Objectifs de développement durable
« En septembre, ce sera la première fois que tous les États du monde se dotent d'objectifs conjoints, pour réussir ensemble deux défis : l'éradication de l'extrême pauvreté et la préservation de la planète…
ces deux sujets sont liés...
Ces défis, ils seront au coeur des ODD, mais aussi de la stratégie jeunesse que nous sommes en train de discuter avec vous. C'est un message fort que nous adressons à la jeunesse du monde. »
Paris – La Conférence des parties pour le climat
Notre objectif est clair : nous remettre sur la voie des 2°C. Car écrire le premier accord universel, juridiquement contraignant, et suffisamment ambitieux pour éviter un dérapage climatique, c'est créer des nouveaux modèles de prospérité et de croissance, au Nord comme au Sud.
Agir pour le climat, c'est aussi prendre nos responsabilités, et renforcer notre solidarité. Avec les victimes du dérèglement climatique, elle doit être totale…
La solidarité c'est avant tout apporter des réponses concrètes au défi de l'adaptation… il faut changer d'échelle…
Cette solidarité, nous devons aussi la manifester par notre engagement financier. C'est le cas avec le Fonds vert, et il faudra sans doute aller au-delà dans la mobilisation de financements publics additionnels.
Unis dans la diversité
Appuyons nous sur « cette devise européenne «unis dans la diversité» parce que ce n'est qu'ensemble que nous parviendrons à relever les défis qui se présentent à nous.
C'est l'esprit du CNDSI, et de la concertation qui prévaut depuis l'entrée en vigueur de la loi sur le développement… »
Volontariat de solidarité internationale
Interrogé par le quotidien « La Croix » Mme Girardin a déclaré :
« Nous voulons ouvrir le volontariat de solidarité international à plus de jeunes. Actuellement, 4.000 sont engagés dans les dispositifs publics, pour des durées variant de quelques mois à deux ans. Notre ambition est d'augmenter ce chiffre de 30 %...
Il est également important d'informer plus largement et d'arriver à un recrutement plus large. À l'heure actuelle, le volontariat international est souvent réservé à une élite : 60 % des volontaires ont fait cinq années d'étude après le bac. Nous devons enfin développer la réciprocité, en permettant à des jeunes des pays du Sud de se confronter à un autre monde, le nôtre…
Nous voulons arriver à un guichet unique beaucoup plus lisible pour les jeunes, qui regrouperait tous ceux qui le souhaitent, et un label unique qui serait un «plus» sur le curriculum vitae. »
Pour en savoir plus :
Composition du Conseil national du Développement et de la Solidarité internationale
Compte-rendu des réunions du Conseil national du Développement et de la Solidarité internationale