Clôture des Assises du développement et de la solidarité internationale
Au travers d’extraits de leurs communiqués, retrouvez ci-dessous les analyses et réactions convergentes de quelques réseaux et acteurs majeurs du développement et de la solidarité internationale.
François Hollande a annoncé, comme cela était attendu, l'élaboration d'une loi de programmation et d'orientation sur la politique française de développement et la mise en place d'un Conseil national du développement et de la solidarité internationale - espace pérenne de concertation entre pouvoirs publics et acteurs non gouvernementaux sur les enjeux de développement.
« La création du Conseil national du développement et de la solidarité internationale est un succès pour Coordination SUD et une réussite des Assises. Elle permettra de prolonger les débats » déclare Jean-Louis Vielajus, président de Coordination SUD.
« Il s'agit d'une première étape bienvenue. Mais il faudra être attentif à sa déclinaison opérationnelle, pour avancer vers un vrai débat démocratique sur ces enjeux et un dispositif ambitieux de dialogue et de réflexion stratégique interministériel et avec la société civile », estime Bernard Pinaud, délégué général du CCFD-Terre Solidaire.
Solidarité Laïque « se félicite de la confirmation du doublement sur le quinquennat de la part de l'Aide Publique au Développement passant par les ongs et l’ affirmation d'une politique plus généreuse dans la délivrance des visas pour les échanges entre les acteurs associatifs et économiques. »
OXFAM déplore que « la France conditionne désormais la tenue de ses engagements internationaux en matière d’aide publique au développement au retour de la croissance ; c’est un renoncement face à la communauté internationale. D’autres sujets n’aient pas été abordés, en particulier la réforme institutionnelle nécessaire pour mettre à plat un dispositif de coopération inadapté aux enjeux du XXI° siècle. »
Pour le groupe initiatives : « On aurait pu s’attendre à ce que les objectifs de la future politique française de développement déclinent les trois volets du développement durable : économique, social et environnemental. Et pourtant, François Hollande a troqué le volet social contre la sécurité. Qu’en est-il du développement social ? De la lutte contre les inégalités ? Des droits humains (accès à l’eau, santé, Droits de l’homme, etc.) ? Le développement est aussi économique, s’il est un levier de changement social : promotion des agricultures familiales, création et soutien de petites entreprises, économie sociale et solidaire, etc. Ce volet doit être pris en compte dans la future loi de programmation.
Pour les ONG, l’angle économique ne suffit pas pour réduire la pauvreté et les inégalités. Il doit être adossé à une approche par les droits, pour tous et partout. Et pour cela, il est indispensable de renforcer les sociétés civiles, premières actrices de leur développement.
Cette vision de la solidarité internationale devrait être transcrite au sein du nouveau Conseil national du développement ainsi que dans la loi d’orientation et de programmation. Les ONG françaises restent attentives à la mise en œuvre des annonces effectuées dans le cadre de ces Assises.